Et si on te disait que le gaz naturel, ce n’est pas seulement des bouteilles à brancher à ta cuisinière pour faire cuire des aliments, mais la seconde énergie primaire la plus employée, juste après l’électricité ? Eh oui, même si le gaz naturel est une ressource limitée (et loin d’être parfaite), il représente un enjeu majeur à l’échelle de la planète tout entière. Mais qu’est-ce que c’est, exactement, le gaz naturel ? Une énergie fossile à éliminer à tout prix ? Une solution de base à améliorer pour le bien-être de tous ? Pas de panique : Wekiwi fait le point et, en moins de deux, tu seras incollable sur le sujet !
C’est quoi, le gaz naturel : définition
Le gaz naturel est un combustible fossile formé à partir de la décomposition de matières organiques dans des conditions bien particulières. Sous l’action de la pression, de la chaleur et de plusieurs millions d’années, ces matières, lorsqu’elles sont emprisonnées dans le sol, se dégradent en produisant du méthane, mais aussi des hydrocarbures tels que le butane, le propane, l’azote et le dioxyde de carbone dans différentes proportions. C’est de là que vient la dénomination « gaz naturel », puisque ces gaz ne peuvent pas être manufacturés. En effet, il faut faire attention, qui dit « naturel » ne dit pas forcément « renouvelable ». Et dans ce cas précis, on est d’ailleurs loin du compte. Généralement découvert dans des gisements souterrains aux côtés du pétrole, le gaz naturel ne peut pas être considéré comme écologique. Bien que sa combustion génère moins de CO2 que celle du charbon ou du pétrole, elle dégage malgré tout des gaz à effet de serre néfastes pour l’environnement.
D’où vient le gaz naturel ?
Le gaz naturel employé comme combustible est issu de réserves situées dans plusieurs régions du monde. 40 % des gisements sont situés au Moyen-Orient (Qatar, Iran, notamment), la Russie concentre à elle seule 20 % des ressources et l’Amérique du Nord et le Mexique abritent environ 10 % des réserves. L’Afrique et l’Afrique du Nord présentent des gisements, comme au Nigéria, en Égypte et en Algérie. Enfin, on trouve aussi du gaz naturel en Europe de l’Ouest, et plus particulièrement en Mer du Nord, au niveau de la Norvège.
Quels sont les différents types de gaz naturel ?
Eh oui, selon la manière dont la ressource s’est formée et son lieu d’origine, on distingue différentes sortes de gaz naturel.
Le gaz naturel humide
Il est issu de la transformation de débris marins (principalement plancton et algues) en bitume, puis en pétrole. Au cours des millions d’années que réclame le processus, l’immense pression et les températures élevées de la matière produisent le gaz naturel dit « humide ».
Le gaz naturel sec
Le gaz naturel sec, quant à lui, se forme lorsque des débris végétaux se décomposent sous une couche importante de sable, de pierre et de matières organiques. Là encore, la pression et les températures dégradent ces végétaux au point de les carboniser. La tourbe, le lignite et la houille qui en résultent libèrent du méthane qui vient s’accumuler dans les couches de roche poreuse, formant des « poches » où le gaz restera enfermé.
Le gaz naturel associé
Nous l’avons vu, gaz et pétrole vont de paire. Le gaz naturel associé, c’est un mélange des deux. Pour l’isoler, il s’agit donc de séparer les deux matières premières au moment de l’extraction. Lorsque le gaz est considéré comme inutile, il est brûlé, formant les « torchères » bien connues. Il peut aussi être réinjecté dans le puits pour maintenir la pression ou valorisé, une solution de plus en plus employée.
Le gaz naturel non associé
On peut trouver des poches de gaz naturel indépendantes de tout gisement pétrolier. Cette solution est idéale, car elle ne requiert aucun forage et offre une grande liberté d’utilisation.
Le gaz de schiste
Comme son nom l’indique, il est issu des schistes, mais son procédé d’extraction est aussi polluant que complexe, ce qui le rend peu apprécié.
Le gaz de charbon
C’est le fameux « grisou » très employé en Chine et aux États-Unis.
Comment le gaz naturel arrive-t-il jusque chez toi ?
Entre le gaz naturel brut emprisonné dans la roche et ta bonne vieille bouteille de butane (ou ton raccordement au gaz de ville !), il y a un long processus d’extraction, de traitement et de transport.
L’extraction
L’extraction du gaz naturel peut s’effectuer sur terre ou en mer. La première étape consiste à étudier le sous-sol et à évaluer l’activité sismique afin d’assurer la viabilité de l’opération. Le procédé d’extraction lui-même est ensuite proche de celui qu’on emploie pour le pétrole. Les compagnies gazières et pétrolières pratiquent des forages pour atteindre les gisements souterrains, puis insèrent une pompe pour extraire la matière brute.
Le traitement
Une fois que le gaz naturel a été extrait de sa roche-réservoir, il est acheminé (par gazoducs) vers des usines de traitement afin d’y recevoir un traitement d’épuration. Il s’agit notamment de filtrer le gaz afin de le débarrasser des sous-produits et matériaux corrosifs qui risqueraient d’endommager les infrastructures de transport. Les différents composants sont aussi séparés afin de pouvoir les valoriser au mieux. C’est à cette étape que l’on obtient le butane et le propane.
Le transport
Entre les différentes étapes de son traitement et de son utilisation, le gaz naturel doit être transporté, parfois sur de très longues distances. Selon les conditions, l’acheminement s’effectue par gazoducs ou à bord de méthaniers, par voie maritime.
Le gazoduc est la solution la plus employée, même si elle demeure complexe et relativement coûteuse. En effet, pour pouvoir faire voyager le gaz, il faut le comprimer tous les 120 à 150 kilomètres. C’est cette compression qui, en créant une différence de pression, propulse le gaz à travers les tuyaux. Les gazoducs traversent des terrains très variés, mais ils sont donc équipés de stations de compression à intervalles très réguliers.
Le transport par méthanier est un recours utile lorsque le gaz doit parcourir de très longues distances ou traverser des zones où les conditions géographiques ou géopolitiques peuvent être complexes. Cette méthode de transport implique de transformer le gaz au préalable pour en faire du gaz naturel liquéfié (GNL). Le procédé réduit le volume du gaz de 600 fois, ce qui facilite son stockage à bord du méthanier. Il sera ensuite regazéifié à son arrivée dans le pays acheteur.
L’odorisation
L’odeur du gaz de ville ou en bouteille, tu la connais bien ! Mais savais-tu que ce n’est pas l’odeur naturelle du gaz ? En effet, le gaz qui arrive chez toi est principalement composé de méthane… qui est absolument inodore. L’odeur très reconnaissable du gaz domestique est due à un traitement d’odorisation qui consiste à y injecter un composé soufré, le tétrahydrothiophène (THT). Pourquoi cette étape ? Par mesure de sécurité. Le gaz est un produit dangereux et cette odeur forte peut aider à détecter une éventuelle fuite… et sauver des vies.
L’utilisation
Les utilisations quotidiennes du gaz naturel n’ont sans doute aucun secret pour toi : tu t’en sers pour te chauffer, pour avoir de l’eau chaude, ou encore pour cuisiner. Le gaz peut aussi être employé comme combustible pour les véhicules et entre dans la fabrication de certains produits chimiques. Mais son utilisation la plus répandue, et de loin, c’est la production d’électricité. On n’y pense pas toujours, mais le monde dépend encore largement des centrales électriques à combustion, qui fonctionnent au charbon, au pétrole…ou au gaz naturel !
Quels sont les avantages du gaz naturel ?
On présente souvent le gaz naturel comme une ressource non renouvelable, mais écologique. Bien que ça ne soit pas entièrement vrai (on va y revenir), avouons qu’il demeure « moins polluant » que le fioul et les autres énergies fossiles. En effet, sa composition implique qu’il ne dégage pas autant de CO2 lors de sa combustion que ces dernières.
Le gaz naturel s’avère aussi être une ressource encore relativement abondante, en tout cas à court terme. Rappelons en effet que, même si les gisements sont nombreux, ils ne sont pas renouvelables.
Ce combustible est plus facile à stocker et à transporter que d’autres. Il est flexible et polyvalent, et s’emploie aussi bien pour produire de l’électricité qu’en usage domestique.
Citons enfin le coût du gaz naturel parmi ses avantages, en particulier dans les pays où il est abondamment disponible.
Quels sont les inconvénients du gaz naturel ?
Rétablissons la vérité : le gaz est moins polluant que le pétrole ou le charbon, mais il est loin d’être « non polluant ». À lui seul, il reste responsable de plus de 20 % des émissions de CO2 à l’échelle mondiale, émettant environ 490 g de CO2 par kWh d’énergie produite, contre 820 g pour le charbon. L’électricité éolienne, par comparaison, génère 11 g de CO2 pour la même quantité d’énergie.
Tout cela sans parler de l’impact de son extraction et de son raffinage sur l’environnement, en particulier sur l’eau et les sols. Entre les infrastructures, les traitements chimiques, la destruction des paysages… et les fuites régulières sur les gazoducs, le gaz naturel n’est pas aussi inoffensif qu’on pourrait le croire. Et au-delà de ces dommages, les forages ont un impact indéniable sur les populations locales et perturbent leur mode de vie.
Enfin, précisions une nouvelle fois que le gaz naturel est une ressource non renouvelable. En d’autres termes, la quantité disponible n’est pas infinie et l’humanité ne pourra donc pas maintenir sa dépendance à ce combustible sur le long terme.
Quelles sont les alternatives au gaz naturel ?
Bonne nouvelle, il existe une alternative qui offre exactement le même type d’usages que le gaz naturel, mais avec les controverses écologiques en moins : place au biométhane (ou biogaz) ! Le grand avantage de cette ressource, c’est qu’elle est manufacturable et renouvelable. En effet, le biométhane est issu de la fermentation de déchets et résidus organiques (agricoles, industriels, mais aussi ménagers). Mieux encore, le gaz obtenu peut être injecté directement dans les réseaux de distribution, permettant une transition graduelle facile à maîtriser sans modification des infrastructures existantes à grande échelle.
Sans forages ni chantiers polluants, cette alternative au gaz naturel peut donc être utilisée pour chauffer ton logement, pour cuisiner, ou même pour générer de l’électricité, bien que l’échelle de production ne soit pas réellement suffisante pour cet usage à l’heure actuelle. Mais nous y serons peut-être bientôt : les projets de méthaniseurs fleurissent et les producteurs d’énergie sont de plus en plus nombreux à faire entrer du biogaz sur le marché de l’énergie.
Voilà, tu sais tout sur le gaz naturel, ses avantages, ses inconvénients et ses alternatives, et c’est le premier pas pour mieux comprendre l’impact de ta consommation d’énergie sur la planète. Que ton logement fasse appel à du gaz naturel ou non, il existe toujours des solutions pour réduire ton impact sur l’environnement. Par exemple, Wekiwi te propose une offre d’électricité verte à prix fixe, qui te permet de t’investir dans le développement durable sans rien changer à tes habitudes de vie et sans y laisser tes économies !
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