Le secteur des transports est responsable de près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France : autant dire que nos choix en matière de moyens de locomotion sont lourds de conséquences. Mais pour pouvoir minimiser notre empreinte carbone à ce niveau, encore faut-il connaître l’impact réel des options à notre disposition et décider en toute conscience. Notre dossier fait le point sur chaque mode de transport écologique !
La marche à pied : LE moyen de transport écologique par excellence !
D’accord, on triche peut-être un peu. À moins de compter tes chaussures comme mode de transport, la marche a justement l’avantage de ne nécessiter aucun équipement ou véhicule particulier ! Et c’est en cela qu’il s’agit, de loin, du moyen de transport écologique le plus imbattable qui soit : pas même l’empreinte écologique liée à la fabrication d’un vélo ne peut lui être reprochée. Et lorsqu’on sait que 40 % des trajets quotidiens pour lesquels les citadins prennent leur voiture sont inférieurs à 3 km, il devient intéressant de s’interroger. Car s’il faut théoriquement 7 minutes pour les parcourir en ville en conditions normales, il faut en compter 27 en heure de pointe. À pied, le même trajet demande environ 35 minutes (12 à vélo), et les atouts santé sont en bonus !
Le vélo
Le vélo représente sans doute le moyen de transport écologique en plus iconique. Véritable champion du milieu urbain, son empreinte carbone se limite à sa production et à sa distribution. Ensuite, il est ultra-économique, ne pollue pas, ne génère aucune nuisance sonore, ne consomme pas d’énergie fossile et crée beaucoup moins de danger pour les autres usagers. Il s’avère également très rapide, puisque sa vitesse en ville est équivalente à celle d’une voiture.
Les transports en commun
Les réseaux de transport en commun se développent de plus en plus et représentent une solution de transport écologique avantageuse en zone urbaine. Bus, métros, tramways et autres proposent une alternative sereine à la voiture particulière, qui a plutôt tendance à créer du stress supplémentaire quand les embouteillages sont inévitables. En plus de te permettre d’être à l’heure plus aisément, ces modes de transport consomment beaucoup moins de CO2 par passager et par kilomètre qu’une voiture. Par exemple, le tramway émet en moyenne 2,2 g de CO2 par kilomètre pour chaque passager. Au volant de ta voiture, en revanche, tu produis près de 138 g de CO2 par km ! Le calcul est vite fait, non ? Certaines communes vont même jusqu’à s’équiper de bus électriques, pour des déplacements encore plus verts.
Le covoiturage
Parfois, il faut malheureusement l’admettre, la voiture est la seule réelle possibilité pour te rendre là où tu le souhaites. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’existe aucun moyen de minimiser l’impact d’un véhicule particulier. Désormais, l’autopartage (tu prêtes ou empruntes la voiture d’un proche ou d’un voisin, par exemple) et le covoiturage se développent de plus en plus.
Le principe est de diviser l’empreinte carbone du trajet par le plus grand nombre de personnes possible, mais aussi de limiter l’achat (et donc la construction) de voitures et le nombre de véhicules sur les routes. Les habitants de certaines villes peuvent même compter sur des réseaux d’autopartage qui permettent de louer une voiture en libre-service pour une heure, une journée, ou davantage. Idéal pour celles et ceux qui ont besoin d’un véhicule de temps en temps.
Le train
C’est le meilleur moyen de transport écologique pour voyager sur de plus longues distances. Et pourtant, selon Greenpeace, 40 % des voyages en avion s’effectuent sur des distances inférieures à 800 km, ce qui permettrait largement de s’en tenir aux rails, parfois sans même perdre de temps ! Eh oui, entre le fait que les aéroports se trouvent à l’extérieur des villes qu’ils desservent, les heures d’attente inévitables, ainsi que les nombreux retards et imprévus, l’avion n’est pas particulièrement pratique.
À titre d’exemple, un aller-retour Paris-Zurich représente 48 kg de CO2 par personne en train, alors qu’il faut compter 300 kg par personne en avion. Les lignes à grande vitesse ont aussi l’avantage de desservir les centres-villes et permettent parfois d’arriver à destination encore plus vite.
L’avion est-il toujours pire que les autres moyens de transport ?
Bien qu’il convienne toujours de nuancer, il est clair que l’avion fait partie des modes de transport les plus polluants. L’avion est pratiquement toujours le plus mauvais élève, quelle que soit la distance parcourue :
- Pour les vols longs, c’est le nombre de kilomètres (forcément beaucoup plus important qu’en voiture, par exemple) qui fait exploser la consommation de CO2 par personne.
- Et pour les vols courts, l’immense quantité de carburant consommée lors du décollage et de l’atterrissage fait que la dépense en CO2 par km parcouru est encore plus conséquente.
Les émissions de CO2 en quelques chiffres
Pour une vision plus concrète des différences entre les moyens de transport les plus courants, voici une liste qui détaille leur impact (émissions de CO2) par kilomètre et par véhicule :
- Entre 145 et 285 g de CO2/km/passager, l’avion possède un bilan carbone impressionnant (et pas dans le bon sens). Sur 100 km, ce moyen de transport pollue jusqu’à 50 fois plus que le TGV et 5 à 10 fois plus que le bus.
- Entre 100 et 150 g de CO2/km/passager, la voiture reste le mode de locomotion préféré des Français et représente 82 % de leurs trajets. Notons qu’il faut relativiser cette moyenne. En effet, la consommation réelle dépend du type de véhicule et de son ancienneté, de la vitesse du trajet, de la fluidité du trafic, de l’état des pneus, ainsi que du style de conduite.
- À environ 72 g de CO2/km/passager, les deux-roues (motos et scooters) sont un peu moins gourmands que les voitures et dégagent légèrement moins d’oxyde d’azote. En revanche, ces véhicules émettent davantage de monoxyde de carbone.
- À 68 g de CO2/km/passager, le bus est considéré comme un mode de transport écologique comparé aux véhicules individuels. Le tram et le métro sont encore plus verts, ce dernier dépensant jusqu’à 10 fois moins d’énergie que le même trajet en voiture.
- À 14 g de CO2/km/passager, le train est le champion des moyens de transport durables (hors marche et vélo, évidemment). Rien qu’en 2019, la SNCF affirme que l’ensemble des trajets en train ont permis d’économiser 2,1 millions de tonnes de CO2 par rapport à l’avion !
La mobilité durable : le transport écologique comme idéal sociétal
Le concept de mobilité durable correspond au volet « transport écologique » du développement durable, qui se place aujourd’hui au centre de nombreuses préoccupations en France. Le fondement de cette vision est de prendre en compte nos besoins réels et d’y répondre de manière efficace sans impacter de façon négative ceux des générations futures. Il s’agit donc d’adopter une politique de long terme sur le plan économique, social et environnemental.
Inscrire le transport écologique dans une démarche de développement durable implique de voir plus loin que l’individu en cultivant une mobilité qui profite à tous. Ainsi, mobilité devient synonyme de création d’emploi et rend les déplacements et voyages financièrement accessibles au plus grand nombre.
Sur le plan social, la mobilité durable se veut plus inclusive, notamment pour les personnes à mobilité réduite ainsi qu’en milieu rural.
Et, bien sûr, l’aspect environnemental est au cœur de la question, la démarche permettant de limiter la pollution grâce à des modes de transport écologiques, mais aussi de favoriser le développement d’infrastructures dédiées aux énergies vertes et renouvelables.
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Quels seront les moyens de transport écologiques du futur ?
Le concept de moyen de transport écologique n’en est réellement qu’à ses prémices. Grâce à la prise de conscience généralisée de notre responsabilité envers l’environnement, les initiatives pour développer de nouvelles alternatives se multiplient et les progrès accélèrent.
La voiture électrique continue son ascension et convainc toujours plus de conducteurs chaque année. Bien sûr, pour que l’électrification du secteur des transports soit viable et ne fais pas plus de mal que de bien, il va falloir investir massivement dans des moyens de production électrique verts. Plus question de produire de l’électricité en brûlant du charbon ! Toutefois, les fermes solaires et éoliennes ainsi que les centrales hydroélectriques n’offriront pas un rendement suffisant à court terme et les décisions politiques pèseront lourd dans le succès de cette transition.
À une plus petite échelle, mais qui a toute son importance compte tenu du nombre de déplacements courts et moyens effectués par les Français tous les jours, le vélo électrique et la trottinette électrique s’imposent comme des alternatives intéressantes.
Notons que si les batteries composées de lithium-ion possèdent leurs propres inconvénients sur le plan écologique, ce matériau qui complique le recyclage est peu à peu mis de côté. Il existe déjà des solutions plus respectueuses de l’environnement, comme les batteries à base de sodium-ion, de fluorure, ou encore de zinc-air, et les recherches continuent dans le bon sens.
Enfin, les véhicules à hydrogène sont adoptés par de plus en plus de municipalités à la recherche de bus plus propres. Le principe : créer de l’électricité en mettant en contact de l’hydrogène et de l’oxygène sans autre émission que de la vapeur d’eau. La seule ombre au tableau reste le type d’énergie employé pour produire la réaction chimique nécessaire (renouvelable ou fossile).
Voilà, tu sais tout sur les solutions de transport écologique à ta disposition, les conséquences de tes choix en matière de mobilité et les nouvelles alternatives qui vont continuer à gagner du terrain. Et toi, quelles mesures prends-tu pour réduire ton empreinte carbone lors de tes déplacements ?