L’engouement pour les panneaux solaires bat son plein et les particuliers sont toujours plus nombreux à s’équiper. Si certains ont pour objectif de revendre l’électricité produite par leur installation, d’autres souhaitent avant tout la consommer, en tout cas en partie. C’est là tout le principe de l’autoconsommation électrique. Comment fonctionne cette pratique ? Les panneaux photovoltaïques sont-ils la seule possibilité ? Cette solution est-elle vraiment économique ? On fait le point.
Qu’est-ce que l’autoconsommation ?
Comme son nom l’indique, l’autoconsommation énergétique consiste à utiliser de l’énergie (généralement électrique) que l’on a produite soi-même grâce à des équipements dédiés, par exemple des panneaux solaires.
En autoconsommation individuelle, les particuliers ont la possibilité de produire et d’utiliser de l’électricité de manière indépendante, sans l’intervention d’un fournisseur d’énergie. La deuxième solution consiste à consommer l’électricité produite à hauteur de ses besoins tout en revendant l’éventuel surplus à un fournisseur.
Dans le premier cas, aucun raccordement au réseau n’est requis. Cependant, il faut savoir que lorsque la production baisse, l’absence de raccord signifie que vous n’aurez plus assez de courant (à moins d’avoir stocké votre électricité au moyen de batteries). La seconde option « lisse » votre consommation sur l’année : vous avez du courant en permanence, et si vous avez produit plus que ce que vous avez consommé, vous empochez la différence !
Notons que les projets d’autoconsommation collective sont de plus en plus nombreux à voir le jour. Ils concernent par exemple les immeubles ou des circuits de quartier. L’énergie produite permet aux participants de faire des économies tout en limitant leur investissement de départ. Mais c’est aussi un geste envers l’environnement, puisqu’il contribue à diminuer les déperditions énergétiques dues à l’acheminement de l’électricité, tout en augmentant la proportion d’énergie verte sur le réseau.
Autoconsommation électrique : quels équipements ?
Il y a seulement une dizaine d’années, l’autoconsommation énergétique représentait à peine 1 mégawatt à l’échelle de la France. Aujourd’hui, son adoption en masse lui a permis d’atteindre 283 mégawatts !
L’autoconsommation solaire
L’accessibilité grandissante des panneaux solaires a déjà permis à plus de 70 000 ménages de se lancer dans la production d’énergie photovoltaïque.
Silencieux, faciles à entretenir et offrant un rendement intéressant, ces équipements s’avèrent rentables partout en France (même si les régions où l’ensoleillement est plus important en profitent mieux).
Si les panneaux solaires dits « photovoltaïques » sont les plus connus, ils ne sont cependant pas les seuls à capter le rayonnement solaire pour le transformer en énergie.
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Les panneaux solaires photovoltaïques captent les photons pour les convertir en courant continu. Celui-ci passe ensuite par un ondulateur qui le transforme en courant alternatif pour pouvoir alimenter des appareils électriques.
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Les panneaux solaires thermiques convertissent le rayonnement solaire en chaleur, ce qui permet notamment de chauffer un système de radiateurs ou de produire de l’eau chaude sanitaire.
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Les panneaux solaires aérovoltaïques combinent des cellules photovoltaïques avec un système de ventilation et une gaine grâce à laquelle la chaleur du soleil est absorbée depuis la couche intérieure du système. L’air chaud ainsi produit est ensuite redistribué dans l’habitation ou vers un chauffe-eau thermodynamique.
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Les panneaux solaires hybrides ont un fonctionnement à la fois thermique et photovoltaïque. Ce système gain de place fait profiter de la chaleur et de l’électricité sans compromis.
Le prix d’une installation solaire de type photovoltaïque peut aller de 8 000 € (panneau de 3 kilowatts-crête) à 35 000 € (pour 9 kilowatts-crête). Il dépend également de la taille de l’installation, et s’avère proportionnellement moins élevé au fur et à mesure que la surface augmente. Notons qu’une période de 10 à 12 ans est en général nécessaire pour rentabiliser l’installation, dont la durée de vie peut aller de 20 à 30 ans.
L’autoconsommation éolienne
La production électrique éolienne repose sur l’énergie cinétique du vent, c’est-à-dire le déplacement des masses d’air. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on peut trouver des éoliennes dont les dimensions les destinent à des installations chez les particuliers.
Notons cependant que si des progrès importants ont été réalisés en la matière, il n’existe à ce jour aucun modèle entièrement silencieux. En revanche, ce choix peut s’avérer intéressant pour les régions ou propriétés qui ne jouissent pas d’un bon niveau d’ensoleillement.
L’autoconsommation d’énergie biomasse
Si vous êtes à même de produire votre propre bois de chauffage, par exemple, ou des biocarburants issus de betterave ou de colza, la combustion, la méthanisation, la gazéification, ou encore la pyrolyse comptent parmi les possibilités d’autoconsommation.
La biomasse demeure une source énergétique à laquelle on ne pense pas toujours, mais qui présente un indéniable potentiel.
L’autoconsommation géothermique
Si vous disposez d’une pompe à chaleur, vous vous chauffez principalement en captant les calories présentes dans le sol, ce qui correspond à une forme d’autoconsommation énergétique.
Cette source d’énergie présente l’avantage d’être la seule qui fonctionne indépendamment des conditions météorologiques. Retenons tout de même que la profondeur de l’installation affecte le rendement de manière significative.
L’énergie hydraulique
Si cette source d’énergie est peu exploitée, c’est parce que les propriétaires qui possèdent un cours d’eau assez puissant pour l’envisager sont rares. Cependant, si c’est votre cas, la puissance de l’eau n’est pas à sous-estimer !
Autoconsommation énergétique : les avantages et inconvénients
Consommer (et éventuellement revendre) sa propre électricité est une pratique de plus en plus répandue, et ce n’est pas pour rien. Mais si les avantages sont nombreux, il convient aussi de connaître les limites, voire les inconvénients de la production énergétique autonome.
Les avantages
Dans un monde où les prix de l’énergie flambent, les particuliers aspirent à un minimum d’indépendance. Produire sa propre électricité (ou chauffer son eau soi-même), c’est un peu comme cultiver un jardin potager : cela ne permet pas forcément d’être en autosuffisance, mais cela contribue à alléger sa dépendance au réseau… et à faire des économies !
En effet, le coût de revient au kWh est souvent inférieur à ce que pratiquent les fournisseurs. Et il baisse encore davantage lorsque l’installation est amortie.
La démarche elle-même est par ailleurs très positive et écologique. Si vous consommez votre énergie verte, vous consommez moins d’énergie non renouvelable. Et si vous alimentez le réseau en revendant ce dont vous ne vous servez pas, vous contribuez au développement des solutions énergétiques durables. De quoi permettre à ceux qui ne peuvent pas avoir leur propre installation de profiter d’un contrat d’énergie verte !
Enfin, investir dans une installation de production d’énergie garantit une utilisation sur le long terme… et la ressource elle-même étant inépuisable, il suffit d’entretenir son matériel correctement.
Les inconvénients
Admettons tout de même que l’autoconsommation, aussi bénéfique soit-elle, n’est pas dénuée d’aspects négatifs, dont il est important de tenir compte. Le plus évident demeure sans doute l’investissement de départ. Bien que les panneaux solaires (par exemple) soient de plus en plus accessibles, le prix d’une installation est toujours relativement élevé. Ensuite, la question du stockage doit se poser si vous n’envisagez pas de revendre votre électricité.
La bonne nouvelle, c’est que ces deux points ne sont pas irrémédiables. En effet, l’État propose des subventions grâce auxquelles les ménages ont moins à débourser pour pouvoir s’équiper. Quant à la nécessité de stocker l’électricité produite, un contrat de revente permet de l’éliminer complètement. Si vous restez raccordé au réseau, vous pourrez consommer de l’électricité de manière tout à fait normale sans jamais craindre un éventuel manque lorsque la luminosité n’est pas suffisante. Chaque année, votre fournisseur mesure combien d’électricité vous avez produit au regard de ce que vous avez consommé. Si la différence est en votre faveur (vous avez produit plus que ce que vous avez consommé), il est dans l’obligation de vous racheter le surplus à un prix convenu pour plusieurs années. Cette solution représente donc aussi un excellent moyen de rentabiliser votre investissement.
L’autoconsommation est-elle faite pour moi ?
Il existe une grande variété de solutions pour passer à l’autoconsommation, qu’elle soit totale ou partielle. Car il n’est pas indispensable de subvenir à l’intégralité de vos besoins pour vous lancer : rien n’empêche de commencer petit, en optant par exemple pour un kit photovoltaïque à installer vous-même. Les premiers prix se situent aux alentours de 1 000 € et donnent accès à un panneau que vous pourrez, au fil des années, additionner de plusieurs autres si vous le souhaitez !
Si vous êtes locataire, vous pouvez aussi installer des panneaux photovoltaïques sur le toit du logement que vous occupez. Gardez cependant à l’esprit que le propriétaire pourra exiger que vous remettiez l’habitation « dans l’état où vous l’avez trouvée » en cas de déménagement. De plus, il serait dommage de devoir vous défaire de panneaux solaires dans lesquels vous aurez investi. Optez pour une installation facile à démonter et à remonter ailleurs : elle vous suivra partout où vous irez ! Notez aussi que vous pouvez poser vos panneaux sur d’autres supports qu’un toit : même le sol est une option tout à fait valable.
Voilà, vous savez tout sur l’autoconsommation énergétique ! Il ne vous reste plus qu’à vous lancer pour faire des économies tout en réduisant votre impact sur l’environnement.
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