Tu as peut-être entendu qu’une interdiction de chaudière à gaz dans les logements anciens se profile ou que le chauffage au gaz en appartement sera interdit très bientôt… Si le décret n° 2022-8 du 5 janvier 2022 et la nouvelle réglementation environnement RE 2020 ont un noble objectif, leur mise en application inquiète et sème la confusion. Rassure-toi : Wekiwi t’explique tout !
L’interdiction des chaudières à gaz dans les logements anciens : encore un peu de temps
La RE 2020 est formelle : depuis 2022, les maisons neuves doivent afficher des émissions des CO2 inférieures à 4 kg par m² et par an. L’ensemble des logements neufs devront se soumettre à cette restriction dès 2025. En substance, cette décision rend effective l’interdiction des chaudières à gaz pour les nouvelles constructions.
En revanche, aucune interdiction de chaudière à gaz pour les logements anciens n’a été prononcée, et le gaz lui-même ne sera pas interdit non plus.
L’engagement réel concerne les émissions de gaz à effet de serre, que la France promet de diviser par 4 par rapport aux émissions de 1990 d’ici 2025. Le gaz naturel générant moins de CO2 que le fioul, mais bien plus que l’électricité ou le bois, par exemple, en réduire l’utilisation est une simple question de bon sens.
Mais le chemin va être long. Car, actuellement, environ 30 % des ménages français se chauffent de cette manière. L’interdiction de la chaudière à gaz dans les logements neufs n’est donc qu’un premier pas.
Le chauffage au gaz en appartement interdit dès 2025
Là encore, cette mesure s’entend pour les bâtiments collectifs neufs. L’interdiction des chaudières 100 % gaz devait prendre effet en 2024, mais sera finalement appliquée dès le 1er janvier 2025. Notons que les modèles hybrides, quant à eux, sont autorisés. Par ailleurs, si une vieille chaudière de gaz collective doit être remplacée, le 100 % gaz demeure permis.
La souplesse de la législation concernant l’interdiction des chaudières à gaz dans les logements anciens collectifs tient au fait que les solutions alternatives disponibles pour les logements individuels sont encore rares à grande échelle. Les panneaux solaires, poêles à granulés, chaudières biomasse et autres pompes à chaleur en version collective doivent continuer de se développer.
Alors, qui est réellement concerné par l’interdiction en 2024 ?
L’interdiction porte sur les chaudières neuves qui ne respectent pas le niveau d’émissions de CO2 fixé par la loi, c’est-à-dire 300 gCO2eq/kWh PCI. Si les chaudières à gaz et, à plus forte raison, les chaudières à charbon et à fioul sont désormais interdites dans les logements neufs, c’est simplement parce qu’elles dépassent allègrement ce seuil.
Notons qu’il n’est pas interdit d’utiliser une chaudière à gaz déjà présente. En 2025, seule l’installation de nouvelles chaudières à gaz est proscrite, et uniquement dans les logements neufs. Cependant, même si cette mesure ne change rien pour les personnes qui se chauffent au gaz actuellement, elle démontre une évolution progressive vers des modes de chauffage plus respectueux de l’environnement. Il faut donc s’attendre à davantage de restrictions dans les années à venir : un point à prendre en considération au moment de remplacer une chaudière qui ne fonctionne plus, par exemple.
Quelles sont les alternatives à la chaudière à gaz ?
Si une interdiction de la chaudière à gaz dans les logements anciens n’est pas encore à l’ordre du jour, les propriétaires de nouvelles constructions n’ont pas le choix : ils doivent opter pour un système de chauffage alternatif.
- Bien sûr, l’électricité est une option tout à fait cohérente sur le plan écologique, surtout grâce aux offres vertes de Wekiwi qui assurent une électricité respectueuse de l’environnement à prix compétitif. Ceci posé, le tout-électrique a quand même un coût, qui mérite d’être évalué au regard d’installations plus onéreuses au départ, mais plus économiques à l’usage.
- Les chaudières biomasse (à bûches ou à granulés de bois, par exemple) mettent à profit une ressource énergétique à la fois renouvelable et bon marché. Le bois est d’ailleurs l’une des énergies les moins chères en 2024. Un chauffage d’appoint, comme un poêle, représente donc un bon compromis.
- Les pompes à chaleur de type PAC air-air, PAC air-eau ou PAC géothermique reposent, elles aussi, sur des énergies renouvelables. Si elles sont complexes et relativement coûteuses à installer, elles remplacent aisément les chaudières à gaz, puisqu’elles peuvent être raccordées sans modifier le système de chauffage central.
- L’énergie solaire photovoltaïque (pour produire de l’électricité) ou thermique (pour chauffer un réseau de radiateurs) n’offre pas le même rendement partout, mais tu ne perdras rien à demander une étude de rentabilité.
- Enfin, le réseau de chauffage urbain se développe de plus en plus et représente une approche à la fois économique et écologique pour les lotissements. La chaleur est produite grâce à l’incinération de déchets urbains, desservant les logements via des canalisations dédiées.
Voilà : tu sais tout des interdictions sur les chaudières à gaz dans les logements anciens et neufs. Il ne te reste plus qu’à comparer les options qui s’appliquent à ta situation.